L’Antiquité au cinéma en 50 titres, choix de Claude Aziza.

Le petit mot de présentation de Claude Aziza: : « A  la  demande  générale  et  devant  d’insupportables supplications, voici une liste (pas trop subjective) des 50 meilleurs titres. TOUS disponibles en DVD, sauf une exception (à trouver) qui confirme nécessairement la règle.  »

Merci à l’Arelam pour un harcèlement en règle qui a si bien abouti…

L’ANTIQUITE AU CINEMA en 50 films

Bible (ordre chronologique interne)

  • Les Dix Commandements (C. B. DeMille, 1956). Une superproduction grandiose, des passages d’anthologie, des acteurs d’exception, un souffle épique, une musique majestueuse. Un chef d’œuvre.
  • Moïse (G. de Bosio, 1976). Burt Lancaster en un Moïse plus tragique qu’épique vaut bien Charlton Heston.
  • Samson et Dalila, (C.B. DeMille, 1949). Un héros au cœur pur et à la force herculéenne, une séductrice rouée à la beauté ensorcelante, une romance poétique, dans un monde encore barbare. Entre Dieu et l’amour. Parfois un peu tirée par les cheveux.
  • Salomon et la Reine de Saba (King Vidor, 1959). Le sage roi Salomon perd la tête et la foi pour la troublante Balkis, reine de Saba. Tournage tragique avec la mort de Tyrone Power remplacé par Yul Brynner. Mais derrière le grand spectacle se cachent des allusions au conflit israélo-égyptien.

Egypte (id)

  • La Terre des Pharaons (Howard Hawks, 1955). Pour la construction, vers 3000 av. J.-C. de la première pyramide, réalisateur et scénaristes (dont W. Faulkner) cachent mal leurembarras : comment construire une pyramide et la transformer en tombeau ? Le résultat est surprenant mais spectaculaire.
  • L’Egyptien (M. Curtiz, 1954). Tiré du chef d’œuvre de M. Waltari, Sinouhé l’Egyptien.

Grèce mythologique (ordre subjectif pour Hercule)

  • Les Travaux d’Hercule (Pietro Francisci, 1957). Le grand retour du péplum dans son second âge d’or. Un Hercule de légende : le culturiste Steve Reeves. Les célèbres travaux à la sauce Cinecitta. Du grand spectacle.
  • Hercule à la conquête de l’Atlantide (Vittorio Cottafavi, 1961). Derrière le spectaculaire et la légendaire Antinéa se profilent des inquiétudes, en pleine guerre froide, sur la menace nucléaire. Avec un Hercule inattendu.
  • La Vengeance d’Hercule (V. Cottafavi, 1960). Un Hercule très sombre, plus proche des Tragiques grecs que de Cinecitta.
  • Hercule et la reine de Lydie (P. Francisci, 1958). Une suite intéressante des Travaux…
  • Hercule contre les vampires (M. Bava, 1961). Un étonnant mélange de péplum et de fantastique.
  • Hercule, les guerres thraces (B. Rattner, 2014). Le renouvea du héros. Remarquable.
  • Jason et les Argonautes (Don Chaffey, 1963). Le chef d’œuvre du film mythologique, magnifié par les truquages du magicien, Ray Harryhausen. Le combat contre les squelettes est un morceau d’anthologie.
  • Le Choc des Titans (D. Davis, 1981). L’histoire de Persée. Amusant et bien fait. Fuir le remake de 2010.
  • Hélène de Troie (Robert Wise et Raoul Walsh, 1956). Une réhabilitation de la belle séductrice, montrée comme une victime,des scènes spectaculaires, avec le fameux cheval en vedette et…un petit rôle pour Brigitte Bardot débutante.
  • Troie (W. Petersen, 2004). Pâris en héros positif et Brad Pitt en Achille. Amusant.
  • Ulysse (Mario Camerini, 1953). Magnifique Kirk Douglas en héros homérique. Le film, dont le succès engendra le second âge d’or du genre, est la première grande production italienne en couleurs de l’après-guerre.

Grèce historique (ordre chronologique)

  • 300 (Z. Snyder, 2007). Adaptation friquée et peu sympathique. Mais Leonidas a des tablettes…
  • La Bataille de Marathon (Jacques Tourneur, 1959). Le fameux coureur de, incarné par Steve-Hercule-Reeves. Des Grecs au cœur pur contre les barbares perses et un combat de cavalerie … qui n’a jamais eu lieu, agrémenté d’une bataille navale aux belles séquences sous-marines.
  • 300. La Naissance d’un Empire (N. Murro). Salamine a belle mine et Thémistocle a pris des leçons de tablettes auprès de son petit camarade Léonidas.
  • Alexandre le Grand (Robert Rossen, 1956). Une réflexion pessimiste, en pleine guerre froide, sur la conquête du pouvoir et sur les faiblesses de la démocratie .Un grand film avec Richard Burton en un superbe Alexandre.
  • Alexandre (O. Stone, 2005). Des prises de positions politiques qui ont suscité des controverses. Mais du grand cinéma.
  • Le Colosse de Rhodes (S. Leone, 1960). Colossal !

Rome

La Rome royale

  • Romulus et Remus (Sergio Corbucci, 1961). La naissance de Rome traitée comme un western. Un duel de titans entre Steve – Hercule-Reeves et Gordon-Tarzan-Scott. Une gentille blondinette et une méchante noiraude. Que demander de plus pour la séance du samedi soir ?

La République Romaine

  • Cabiria (Giovanni Pastrone, 1912-1914). La première épopée du cinéma raconte la Deuxième Guerre punique. Hannibal et ses éléphants, Archimède et ses machines de guerre. Et surtout la naissance d’une nouvelle étoile du cinéma : Maciste.
  • Le Forum en folie (R. Lester, 1965). Magnifique comédie musicale qui adapte trois pièces de Plaute. La plus belle poursuite en char de l’histoire du péplum.
  • Spartacus (Riccardo Freda, 1953). La geste de l’esclave rebelle vue par le maître italien du péplum. Du spectacle mais aussi la volonté de casser le genre par quelques touches humoristiques.
  • Spartacus (Stanley Kubrick, 1960). Le même vu d’abord par Anthony Mann, puis par Stanley Kubrick. L’acteur – producteur Kirk Douglas magnifie le héros, en compagnie des grands noms du cinéma.
  • Cléopâtre (Joseph Mankiewicz, 1963). Un hommage à la divine reine d’Egypte et à la non moins divine Elisabeth Taylor. Des séquences spectaculaires, dont l’entrée de Cléopâtre dans le forum romain. Un couple d’exception mais un naufrage financier qui signa la fin du péplum.
  • Cléopâtre (C. B. DeMille, 1934). Un noir et blanc magnifique. Finesse et intelligence.
  • César et Cléopâtre (G. Pascal, 1945). D’après la pièce de G.B. Shaw. Humour caustique garanti.
  • Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ (J. Yanne, 1982). Pour Serrault en grande folle et Coluche en petit fou.
  • Astérix et Cléopâtre (D.A. de R. Goscinny et A. Uderzo, 1968). Le seul dessin animé du lot. Pour le bain musical de la Divine.
  • Rome (J. Millius et al. , 2006-2007, TV). Remarquable.
  • Jules César (J. Mankiewicz, 1953). Magnifique adaptation de Shakespeare. Marlon Brando éblouissant.

L’Empire Romain

  • Ben Hur (William Wyler, 1959). La fameuse course de chars pour une adaptation du larmoyant roman de Lewis Wallace. Du sentiment, de l’action, en Judée sous le règne de Tibère. Choisir
  • le coffret collector où se trouve le film muet de F. Niblo de 1925. Fuir la version télé de 2010.
  • Claudius (H. Wise, 1977, TV). Un chef d’œuvre tiré de la trilogie de R. Graves (1931-1934).
  • Quo Vadis ? (Mervyn Le Roy, 1951). La première superproduction américaine tournée, après la guerre, en Italie. Un vaillant Romain païen et une douce otage chrétienne, sous le règne de Néron (fabuleux Peter Ustinov), au milieu des flammes de Rome et des lions de l’arène.
  • Quo Vadis ?, (J. Kowalerovicz, 2001). Un honnête remake avec d’énormes moyens.
  • Fellini-Satyricon (F. Fellini, 1969). On aime ou on n’aime pas l’univers fantasmatique de Fellini croisant celui de Pétrone.
  • Massada (B. Sagal, 1983, TV)). Un chef d’œuvre.
  • Les Derniers Jours de Pompéi (Mario Bonnard et Sergio Leone, 1959). Une nouvelle adaptation du roman historique à l’antique le plus souvent porté à l’écran. Le roman est bien loin mais le Vésuve toujours menaçant, jusqu’à la catastrophe finale.
  • Les Derniers Jours de Pompéi (E. Shoedsack, 1935). Par l’auteur de King-Kong. Une curiosité enfin disponible.
  • Pompéi (W. S. Anderson, 2014). Tout est faux dans ce film mais quel spectacle !
  • L’Aigle de la neuvième légion (K. Macdonald, 2010). Une plongée dans la Britannia du mur d’Hadrien.
  • La Chute de l’Empire Romain (Anthony Mann, 1963). Le plus grand film sur la Rome antique. Un chef d’œuvre de réflexion politique, en pleine guerre froide. Des scènes d’action impressionnantes et un couple d’amants d’exception.
  • Gladiator (R. Scott, 2000). Beau film creux mais qui relance la vogue du péplum.
  • La Dernière Légion (D. Lefler, 2006). Malgré peu de moyens, un excellent film.
  • Le Roi Arthur (A. Fuqua, 2005). Enfin de vrais chevaliers (romains) de la Table Ronde.

Claude AZIZA.